1966 : Henri, le paysan libertaire | Archive INA

Le pain de seigle | ORTF | 19/06/1966
Interview croisée de Marcel Jouhandeau, écrivain et résident à Paris, et de son cousin Henri Blanchet, agriculteur et résident à Saint Sulpice le Guérétois dans la Creuse. Les deux hommes ne se connaissent pas. Interrogés par Pierre Desgraupes chacun sur leur lieu de vie, ils évoquent ce qu'ils savent l'un de l'autre et ce qui fait leur vie, leurs souvenirs. Interview également d'Armand Blanchet, le fils d'Henri, et de son épouse, qui se verraient bien travailler à l'usine pour changer de style de vie, toucher une retraite mais cela ruinerait les espoirs de son père de voir se poursuivre l'exploitation de leur terre.

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[simonsimon]

C'est dingue comme ces reportages été si bien faits, presque poétique, attentif à la parole des sujets filmés. Pas de sensationnalisme, juste du temps que les documentaristes s'accordent pour construire quelque chose.

[emmaphilo]

Hyper touchant ce reportage, une vraie pépite!

[paulettegasquet]

Des documentaires à hauteur des paysans du cru sans fioriture et tellement vrais ! MERCI :)

[vp]

bravo; beau témoignage merci belle france

[krml]

C'est un superbe reportage. Félicitation

[enguerrandmarigny]

Que le journalisme était intéressant et éclairant à l'époque.

[ericastier]

Cela rappelle la fable de Lafontaine, "rat des villes, rat des champs" qui conclue que le rat des champs est bien plus tranquille même s'il n'a pas les belles choses du citadin, moins les soucis et tracas.

[alfredjodl]

Les foires, c'est vrai que ça devait être un événement immanquable. Et je ne connais rien aujourd'hui qui s'en rapproche.

[raymundus.lullus]

Il n'est pas libertaire, c'est un paysan qui pense comme pensaient les paysans il y a deux ou trois siècles. Il veut cultiver sa terre comme ses ancêtres cultivaient la terre, et il aimerait que ceux qui viennent après lui fassent de même.

Il n'y en a plus beaucoup, des "exploitants agricoles" qui pensent comme ça. En revanche, des petits cols blanc déclassés, des urbains déracinés qui ont fait le tour des fausses promesses de l'ascension sociale, et qui aimeraient retrouver la terre et les traditions, il y en a. Et ils seront de plus en plus nombreux avec le temps.

[Jaguar]

Ces paysans ont les yeux pleins de joie.

[sirius]

Qu'est - il devenu ce petit paysan traditionnel, mais libre, dont le modèle agricole - il l'ignorait - était voué a la disparition pour laisser place a ces exploitations extensives dont le modèle est remis en cause actuellement.

[abdell]

Les pauvres gens et les gens connectés à la terre et à leurs valeurs seront toujours bien meilleurs que les riches gens avides d'argent et matérialistes. Le monde moderne qu'on a créé est-il si meilleur que l'ancien ? Tellement de mal on cause chaque jour, des millions de morts de faim, une inégalité de richesse énorme qui s'accentue sans cesse, une planète et sa faune et sa flore qui se meurent, une spiritualité étouffée...il y a certes des points positifs à la modernité mais on se demande s'ils en valent vraiment tous ces coups...

[jabrege]

Le cousin de Paris complètement déconnecté de ses racines se nourrissant de cinéma et de théâtre pendant que son cousin de la campagne attaché à sa terre les pieds bien encrés au sol se délecte du Bon air.

[gregorychaubron]

Y'en a un qui rêve d'une retraite, alors que l'autre ne l'a même pas imaginée :logique il n'a jamais vraiment travaillé.

[Alceste.de.Tôtes]

Le cousin parigot et le journaliste sont d’une condescendance insupportable!
Ce paysan marchois plein de bon sens, lui était touchant.

[joker-soyb]

C'est malheureux ils parlaient déjà de pollution à cette époque 😢

[sporn]

Je suis plutôt rat des champs moi aussi comme ce bon Henri. Je me trouve plus tranquille proche du rythme de la nature, à prendre le temps de la regardé.
Et puis il es pas idiot le Henri n'es ce pas.

[jeflehardi]

il n'y a rien de libertaire ! mais à part cela, très beau petit reportage; poétique et instructif ! on voit les différences; même un peu entre les 2 générations de paysan (le plus ancien a encore les sabots; le plus jeune est quand même passé aux bottes :))

si proche; si loin !

[flibudule]

A propos de Marcel Jouhandeau : "De 1936 à 1941, il écrit quatre articles antisémites dont trois seront réunis dans une plaquette Le Péril juif édité par Sorlot (s.d.). En 1941, il participe au « congrès de Weimar » (organisé par Goebbels) sur l'invitation de Gerhard Heller. Partent avec lui Abel Bonnard, Pierre Drieu la Rochelle, Brasillach, Fabre-Luce, Chardonne, Fraigneau, Fernandez. En décembre 1941, Jouhandeau publie Témoignage, un court article où il développe son admiration pour l'Allemagne, dans La NRF de Drieu." (Wikipédia)

[Mkey]

J'aime ces archives de gens qui ne sont plus, ça me fait penser au monologue dans Blade runner 'all those moments will be lost in time, like tears in rain'.