Recette : tarte tropézienne revisitée - Météo à la carte

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La blogueuse Sarah Tatouille nous livre une recette revisitée de la tarte tropézienne.

**** Les détails de la recette ****
Ingrédients :
Pour le coulis de fraises,
- 100 g de fraises
- 1 cuillère à soupe de sucre en poudre
Pour la crème vanille,
- 8 g de gélatine
- 2 gousses de vanille
- 300 g de lait
- 2 jaunes d’œufs
- 90 g de sucre en poudre
- 30 g de fécule de maïs
- 250 g de crème montée
Pour la brioche perdue,
- 2 œufs entiers
- fleur d’oranger
- 1 cuillère à soupe de sucre en poudre
- 2 petits verres de lait
- 30 g de beurre

Préparation :
- Découper les fraises et les faire cuire dans de l’eau avec du sucre pendant 5 à 10 minutes. Mixer.
- Incorporer des graines de gousses de vanille dans du lait porté à ébullition.
- Dans un saladier, mélanger les jaunes d’œuf du sucre et de la fécule de maïs.
- Ajouter le lait vanillé chaud.
- Incorporer de la gélatine et réserver le tout au frigo.
- Passer au fouet la crème fraîche.
- Dès que la crème pâtissière est bien froide, ajouter la crème fouettée.
- Plonger les tranches de brioche dans un mélange de jaune d’œuf et de sucre avec quelques gouttes d’extrait de fleur d’oranger.
- Faire dorer les tranches dans une poêle beurrée.

Pour le dressage, découper les fraises.

**** Qui est le chef ? ****

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Une recette de cuisine étant une méthode intellectuelle, elle ne peut pas, par principe, faire l'objet d'un brevet. En l'espèce donc, ce qui est breveté c'est le "procédé" permettant d'obtenir la garniture de la tarte tropézienne. C'est une nuance mais elle a son importance.

Ledit procédé comporte trois étapes permettant d'obtenir le produit final. D'ailleurs le texte du brevet l'indique clairement : c'est bien la préparation en trois étape qui est protégée, pas les recettes en tant que telles.

Signalons de plus que cette charmante "bloggueuse" commet deux imprécisions :

- par principe et au contraire du secret industriel (qui est une autre méthode de protection, utilisée -- entre autres -- par Coca-Cola pour protéger la recette de sa fameuse boisson gazeuse) un brevet, justement dévoile le procédé de fabrication. Ce que le brevet protège c'est l'exploitation industrielle de l'invention ainsi dévoilée. Tout le monde connait la recette mais personne ne peut en faire une exploitation industrielle (c'est-à-dire vendre la crème ainsi fabriquée).

- un brevet n'est pas éternel : il offre une exclusivité d'exploitation à son inventeur pendant une durée qui ne peut excéder vingt ans.


En clair, il s'agit d'un brevet français déposé le 18 août 1972 sous le numéro FR2158799. Il est intéressant de noter que la demande de brevet a été déposée dix-sept ans après le tournage de "Et Dieu car la femme". Il est probable que d'autres pâtissiers tropéziens aient copié la fameuse tarte. SI tel est le cas, déposer une demande de brevet permettait à l'inventeur de faire cesser les copies (considérées alors comme des contrefaçons).

Cette lecture permet d'arriver à quatre conclusions :

- La recette brevetée comporte une crème au beurre élaborée avec, notamment, 25 kg de sucre, 6 L. d'eau 150 oeufs entiers et 25 kg de beurre. La crème pâtissière est obtenue avec, notamment, 100 L. de lait, 25 kg. de sucre et 400 jaunes d'oeufs. Il faut ensuite mélanger les deux appareils obtenus indépendamment pour arriver au produit final. Ajoutons (ce n'est pas dans le brevet) que pour de la cuisine de ménage, on peut, naturellement, réduire les quantités pour autant que les proportions sont respectées. Les recettes complètes sont données dans le texte du brevet.

- La demande de brevet initiale a été déposé en 1972. Elle a fait l'objet de plusieurs transmissions.

- Depuis 1989 le brevet semble éteint, certainement par carence de paiement des droits (pour rester opposable, l'inventeur ou le demandeur doivent s'acquitter de droits d'enregistrement chaque année).

- Quoi qu'il en soit, le brevet cité, déposé initialement il y a plus de quarante ans, est aujourd'hui dans le domaine public.Ainsi, en 2018 n'importe qui peut valablement réaliser la recette sans crainte. Voilà pour le brevet, qui concerne le procédé de réalisation du fourrage de la tarte.

Reste maintenant la marque ! Elle protège non pas la recette mais le nom dudit gâteau !

Là encore, une marque est un actif "opposable aux tiers" et il est donc possible de savoir de quoi il retourne en consultant la base des marques déposées à l'INPI.


Notons que la société titulaire des marques est également titulaire du nom de domaine latartetropezienne.fr.


Que retenir de tout ça ? Deux choses importantes :

- Chacun peut librement effectuer la recette "originale" de la tarte tropézienne chez lui car le brevet de procédé est dans le domaine public. Un pâtissier peut également faire la recette.

- Il n'est pas possible en revanche d'appeler la pâtisserie obtenue "tarte tropézienne" car la marque est protégée. Il est possible en théorie de l'appeler "tarte comme à Saint Tropez" ou "gateau tropézien" car ces marques ne sont pas déposées... Cela dit, en cas de litige, un juge assimilerait certainement cette appellation à une contrefaçon...

Et voilààààà ;-)

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