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Le déploiement de la méthanisation agricole : implications pour la transition agroécologique
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Depuis une vingtaine d’années, la production de biogaz par méthanisation a fortement augmenté en Europe, soutenue par des politiques agricole, de transition énergétique et de gestion des déchets. Sa durabilité agroenvironnementale est cependant débattue. Dans sa thèse, Jeanne Cadiou s’est intéressée, dans le cas français, à la cohérence de la politique de méthanisation agricole avec les objectifs de transition agroécologique.
A travers une démarche interdisciplinaire - à l’interface de la sociologie de l’action publique et de l’agronomie - cette thèse investigue les déterminants des effets du biogaz en mettant en relation quatre échelles : celles de la ferme, du proche territoire agricole, d’une région et de la France. Elle montre qu’une vision de la durabilité du biogaz centrée sur les effets directs des techniques de production domine aussi bien dans l’analyse scientifique de ses effets, que dans la compréhension politique de sa contribution à la transition agroécologique.
En conséquence, les acteurs de la filière méthanisation française prennent insuffisamment en charge les enjeux agroenvironnementaux complexes de son développement tandis que les acteurs de l’environnement sont peu équipés pour développer les leviers et garde-fous d’une méthanisation « vertueuse ». La contribution du biogaz à la transition agroécologique doit donc être mieux évaluée en tenant compte des effets systémiques du développement de celle-ci en agriculture.
Depuis une vingtaine d’années, la production de biogaz par méthanisation a fortement augmenté en Europe, soutenue par des politiques agricole, de transition énergétique et de gestion des déchets. Sa durabilité agroenvironnementale est cependant débattue. Dans sa thèse, Jeanne Cadiou s’est intéressée, dans le cas français, à la cohérence de la politique de méthanisation agricole avec les objectifs de transition agroécologique.
A travers une démarche interdisciplinaire - à l’interface de la sociologie de l’action publique et de l’agronomie - cette thèse investigue les déterminants des effets du biogaz en mettant en relation quatre échelles : celles de la ferme, du proche territoire agricole, d’une région et de la France. Elle montre qu’une vision de la durabilité du biogaz centrée sur les effets directs des techniques de production domine aussi bien dans l’analyse scientifique de ses effets, que dans la compréhension politique de sa contribution à la transition agroécologique.
En conséquence, les acteurs de la filière méthanisation française prennent insuffisamment en charge les enjeux agroenvironnementaux complexes de son développement tandis que les acteurs de l’environnement sont peu équipés pour développer les leviers et garde-fous d’une méthanisation « vertueuse ». La contribution du biogaz à la transition agroécologique doit donc être mieux évaluée en tenant compte des effets systémiques du développement de celle-ci en agriculture.