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Bloqués et sabotés en Algérie, les chinois sont partis fabriquer leurs camions au Maroc
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Live d’Algérie Part avec Abdou Semmar : bloqué, saboté et méprisé en Algérie, un important groupe chinois est parti au Maroc pour réaliser en 2025 un projet qu'il avait préparé et devait accomplir en Algérie en... 2018. C'est effectivement ce qui se vient de se passer avec le constructeur chinois de véhicules lourds Shacman qui vient de lancer officiellement la production du premier camion entièrement assemblé au Maroc, baptisé “X6000”. Ce modèle, dont le taux de localisation atteint 40 %, se distingue par une vitesse maximale de 120 km/h et une autonomie de 800 km sur une seule charge. Le constructeur Shacman, une marque du groupe Shaanxi Automobile Holding basé en Chine s'est associé avec un partenaire privé marocain pour établir une unité de production à Casablanca, où le premier lot de camions X6000 a déjà été assemblé. Ce projet ambitieux portant sur un secteur industriel stratégique, le constructeur chinois de poids lourds Shacman aurait pu le réaliser en Algérie depuis... 2018. Shacman est un fabricant et vendeur de camions à benne basculante, de camions tracteurs et d’autres véhicules lourds et fabrique aussi une large gamme de produits, y compris des véhicules militaires tout-terrain, des camions lourds, des camions moyens et légers. En Algérie, ce groupe chinois était jusqu’en 2019, date à laquelle le pays sombre dans une inédite crise d’instabilité politique, l’un des leaders incontestés des poids lourds. En 2018, le chinois Shacman considérait même l’Algérie comme son marché le plus stratégique à l’échelle mondiale, puisque 40.000 poids lourds y ont été vendus à travers le pays depuis 2007, soit 80% de part de marché des camions en Algérie. Jusqu’en 2019, le fabricant chinois Shacman était lié en Algérie au groupe privé Mazouz-Trade (GM-Trade), appartenant au milliardaire Ahmed Mazouz, l’un des anciens oligarques les plus richissimes de l’époque Bouteflika. Placé en détention dès juillet 2019 et condamné à de nombreuses peines de prison dont une peine de 12 longues années de prison ferme en février 2023, le groupe Mazouz s’effondre comme un château de sable et son empire a été démantelé par le Régime d’Abdelmadjid Tebboune comme de nombreux autres groupes privés ayant appartenu à des oligarques prospères de l’époque d’Abdelaziz Bouteflika. Le groupe Chinois avait lancé en 2018 dans le cadre d’une joint-venture avec son partenaire algérien, le groupe Mazouz-Trade (GM-Trade). A l’époque, l’usine d’assemblage de Shacman était située à Sétif à l’est du pays et elle devait commencer à produire annuellement jusqu’à 3.000 camions poids lourds conformes aux normes internationales. Ces modèles de dernière génération seront destinés aussi bien au marché local qu’à l’étranger. Comme toutes les autres ambitieuses usines de montage des véhicules, l’usine Shacman a été fermée et le projet est mort-né. Le groupe chinois Shacman s'est retrouvé ainsi orphelin et privé du stratégique marché algérien qui a été totalement déstructuré par la politique brutale menée par le Régime Tebboune contre les plus importants hommes d’affaires du pays. Dégouté par cette impasse arbitraire, le groupe Shacman finit par décider de délocaliser son ambitieux projet au Maroc, ce voisin qui a su lui offrir un climat d'affaires agréable, une précieuse stabilité et de la considération. Voici l'histoire d'un grand projet industriel qui devait voir le jour en Algérie, mais qui a fini par être réalisé au... Maroc à cause des bêtises inconscientes de cette "Nouvelle Algérie". Explications.
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