Comment le piratage a ruiné la musique.

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Le piratage est un phénomène dont on entend très souvent parler, et ceux depuis la nuit des temps. Mais alors, comment ça a commencé, évolué jusqu'aux nouvelles techniques pour acquérir gratuitement, illégalement du contenu pourtant payant ou qui ne devait jamais voir le jour ? Enquête sur un phénomène de société qui a touché en plein cœur l'industrie musicale.

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Explication de la vidéo :
Le piratage musical commence dans les années 1940 avec l'enregistrement clandestin de concerts de jazz dans des clubs comme le Minton’s Playhouse à Harlem. Des artistes comme Charlie Parker et Thelonious Monk voient leurs performances capturées illégalement et gravées sur vinyle. Ces premiers "bootlegs" deviennent populaires auprès des amateurs de jazz frustrés par l'absence d'enregistrements officiels.

Dans les années 1950, le piratage s'étend à d'autres genres comme le blues, avec des artistes tels que Muddy Waters et John Lee Hooker. Les albums de studios sont également copiés illégalement, ce qui inquiète les maisons de disques. Cependant, elles peinent à mettre en place des mesures légales efficaces pour protéger leurs artistes.

Les années 1960 voient le phénomène exploser, en particulier avec la Beatlemania. Les concerts des Beatles, comme ceux de leur tournée américaine de 1964, sont piratés à grande échelle. Le bootleg le plus célèbre de cette période est "Kum Back", une version préliminaire de Let It Be des Beatles. Bob Dylan, également, subit le piratage, avec l’enregistrement illégal de son concert au Carnegie Hall en 1963, très recherché par les collectionneurs. Ce phénomène continue à se répandre avec d'autres artistes de rock, notamment les Rolling Stones.

Dans les années 1970, des labels spécialisés dans les bootlegs, comme "Trademark of Quality", piratent des centaines d'albums d’artistes comme Led Zeppelin, David Bowie, et Deep Purple. L'album "Great White Wonder" de Bob Dylan, sorti en 1969, est l'un des premiers bootlegs à regrouper des enregistrements rares et inédits, devenant une référence sur le marché parallèle. Tout comme le mythique "Black Album" de Prince, alors annulé au dernier moment et est devenu une référence du bootleg.

L’arrivée des cassettes dans les années 1980 permet aux particuliers d’enregistrer facilement de la musique, rendant le piratage encore plus accessible. Des concerts célèbres comme le Live Aid de 1985 sont également piratés en vidéo sur VHS. Les maisons de disques lancent des campagnes de sensibilisation comme "Home Taping is Killing Music", mais le phénomène continue de croître.

Le vrai tournant survient dans les années 1990 avec l’émergence d’Internet et le lancement de Napster en 1999 par Shawn Fanning et Sean Parker. Cette plateforme permet à des millions d'utilisateurs de partager des fichiers MP3 gratuitement. Metallica découvre en 2000 qu'une version non publiée de leur titre "I Disappear" circule sur Napster, ce qui les pousse à poursuivre le site en justice, un événement marquant dans l’histoire du piratage musical.

Les années 2000 sont marquées par une série de fuites d’albums, appelées leaks. En 2008, Chinese Democracy des Guns N’ Roses fuite cinq mois avant sa sortie, entraînant l'arrestation du blogueur Kevin Cogill. Kanye West est également touché, avec l'ensemble de ses albums piratés, de Graduation à Donda, en passant par My Beautiful Dark Twisted Fantasy ou encore Yeezus, tout comme son dernier projet "Bully".

Pour répondre au piratage, l'industrie musicale investit dans des plateformes légales. Apple lance iTunes en 2003, permettant l'achat de musique en ligne, tandis que Spotify introduit le streaming en 2008. Ce modèle par abonnement permet un accès illimité à la musique, ce qui réduit l'impact du piratage.

Malgré la montée du streaming, le piratage persiste sous de nouvelles formes, comme les leaks d'albums de Radiohead (ici "In Rainbows", paru en 2007 avec un tout nouveau système de paiement) ou d'anciennes élaborations créatrices de Kanye West.

En 2024, les services de streaming dominent le marché musical, représentant la majorité des revenus de l'industrie. Bien que le piratage n’ait pas totalement disparu, il a diminué grâce aux plateformes comme Spotify et aux évolutions légales. Le vinyle fait également un retour en force, avec les bootlegs des années 60 et 70 restant prisés par les collectionneurs.
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Комментарии
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2:05 : Oh, un ptit Rhubarb ! C'est beau, car Selected Ambient Work vol II est ressortit aujourd'hui en Expanded Edition...

deepnofin
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J'espère sincèrement que tu va percé

lepongebob
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Souvenir de "Music for supermarkets", album de JM Jarre édité à un seul exemplaire mais diffusé en intégralité à la radio pour être officiellement piraté par les auditeurs.
Et sinon : documentaire de qualité professionnelle !

sudosden
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J'ai trouvé votre vidéo géniale et merci pour ça ! C'était un plaisir pour moi d'acheter des 33t dans les années 70/80/90 puis des CD. J'ai ensuite numérisé mes 33t et le piratage (oui j'ai beaucoup piraté sans débourser un centime à partir de 2005) m'a surtout servi à compléter mes discographies et à télécharger un tas de trucs que je n'ai pas encore écouté pour la plupart je l'avoue. Il me reste d'ailleurs un stock de CD-R vierges qui me survivront probablement. C'était simplement trop tentant même si j'en suis revenu. Aujourd’hui j'écoute moins mais mieux et j'achète un CD sur un coup de cœur. Je trouverais dommage que le CD (tout comme le DVD) disparaisse car un support numérique, c'est comme un livre et c'est irremplaçable ! Le streaming n'a aucune mémoire, aucun souvenir et donc aucune culture. Consommé, apprécié et puis jeté. Ayant aujourd'hui un certain age, je trouve que ce qui manque le plus, c'est l'information, la promo, la petite aide à la découverte dans "Tous" les médias, puisque que la musique (tout comme le cinéma d'ailleurs) est devenu visiblement juste un simple produit de consommation.

daniel-m
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Bien, bien..😢 vais faire comment si la Fnac ferme ces portes😮. J espère sincèrement que ça n arrivera pas. Merci 👏👍

paulnicola
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Bonjour,
Tout d'abord, je tiens à dire que j'ai beaucoup aimé la vidéo (merci à BillyBob pour la reco). Elle ne prend pas parti et expose les faits.
Cependant, je trouve que le Vincent ne s'attarde que sur le côté "industrie" de la musique, or le fait est que la production, même si elle fait aujourd'hui appel à toujours plus d'acteurs variés et nombreux, reste quelque chose d'artisanal, surtout du point de vue des petits artistes.
Etant quelqu'un de peu intéressé par les tendances actuelles et les artistes à succès planétaire (même si, on va pas se le cacher, il reste quelques artistes avec du succès mondial qui continuent à produire de la musique qui vaut le coup) j'aurais aimé qu'il s'attarde un peu plus sur la tendance actuelle des plateformes, l'invisibilisation de petits artistes qui malgré du talent et une grande fraicheur passent complètement inaperçus à côté des Jul, Taylor Swift et autres Kanye West (pour ne citer qu'eux) ainsi que sur les profits et méthodes inhumains des immenses labels tels qu'Universal, EMG et consorts. Alors, certes ces derniers ne font plus autant de profits qu'autrefois (et encore, ça se discute), mais la plupart se sont diversifiés et ont fait de la musique une activité secondaire, voire tertiaire.
En résumé, j'aurai aimé un peu plus de détails sur l'état actuel des choses et peut-être une dénonciation de l'uniformisation due aux algorithmes et à la mise en concurrence injuste d'artistes minuscules/locaux/débutants avec des mastodontes installés depuis bien avant et soutenus par des labels aux poches infiniment profondes et remplies.

BioFake
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Bonne vidéo ! Tu aurais pu remettre en question en fin de vidéo justement le mode de consommation du streaming. Cela fait maintenant plus de 10 ans que ce système existe mais Spotify (leader de ce marché) vient juste d'effectuer sa 1ere année de rentabilité, profit qui est d'ailleurs dû à leur fonctionnalité podcast (qui a été massivement marketé). Spotify devient donc rentable avec autre chose que de la musique...
Nous sommes peut être à la fin du cycle car il faudrait augmenter le prix de l'abonnement pour continuer à l'être. Nous allons peut être vers un retour au piratage ou alors à des anciens modes de consommations digitaux (Bandcamp...). L'avenir nous le dira.

pierroo
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Un génie ce gamin !
Bravo et encore bravo pour tout ce travail de qualité !
Chaque vidéos est un véritable plaisir à regarder !

ThatGuy-
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Ce n'est pas le piratage qui a tué la musique. C'est les artistes à deux balles.😊

nazlikehoxha
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comme d'hab travail de maitre ! bravo à toi.

SocialTraffic-ib
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We got Vincent c'est moi talking about gta 6 before gta 6

Badloulou
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Je te découvre avec cette vidéo elle est incroyable

wimlaki
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Oups j’avais z’oublier de m’abonner à ta chaîne !!! Donc je le fais de suite.
Rhooo désolé @Vincent c’est moi, car j’ai regardé toutes tes vidéos depuis que tu publies et franchement c’est qualitatif.
Autant que les sujets me plaisent mais le rythme, la narration, les extraits (images, vidéos etc..) les petites blagues par ci par-là sont légères avec un équilibre comme il faut. Du moins c’est mon avis perso.
Bref, tout ça pour dire et pour t’encourager à continuer si cela te plaît.
Merci à toi, bon courage et bonne continuation. Ciao l’ami

ricoodin
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Excellent la dernière date affaire en date et la tombée du logiciel et ni DVD HD logiciel de copies de DVD illégal

frederic
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En tout cas l arcom continue a t envoyer des mails si tu pirates

david
welcome to shbcf.ru