Gordon Cumming, chercheur en résidence à l’IEA de Paris en 2024-2025

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Projet de recherche
Comprendre les mesures d'aide étrangère lors de la crise du Covid-19

En 2020, un rapport de l'ONU prédit que le Covid-19 réduira la production économique mondiale de 8,5 milliards de dollars américains, plongeant des millions de personnes dans l'extrême pauvreté et réduisant à néant des années de progrès socio-économique dans le Sud. Les Nations unies ont exhorté les pays à faire preuve « d'unité et de solidarité » en augmentant l'aide étrangère et en garantissant une diffusion équitable des vaccins, mais l'ont-ils fait ? Ou bien se sont-ils repliés sur eux-mêmes, ont-ils réduit l'aide et favorisé le nationalisme vaccinal ? Ces questions sont au cœur de ce projet qui compare et explique les réponses de trois pays clés en matière d'aide : la France, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Ce projet propose la première étude comparative approfondie des approches des pays pourvoyeurs d'aide dans le contexte de la crise du Covid. Il fait progresser les théories des politiques publiques en transcendant la pensée dichotomique conventionnelle opposant la coopération au nationalisme. Il nous en apprend également davantage sur la manière dont nous, les pays du Nord, réagissons aux crises qui sévissent ailleurs et sur le comportement de nos gouvernements lorsque les grandes puissances (en l'occurrence, les États-Unis et l'Organisation mondiale de la santé) échouent. Enfin, il formule des recommandations concrètes et identifie d'autres formes de leadership des pays pourvoyeurs d'aide qui devraient renforcer la résilience en cas de futures crises mondiales.

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Research project
Understanding foreign aid responses to Covid-19

In 2020, a UN report predicted that Covid-19 would slash global economic output by 8.5 trillion US dollars, forcing millions into extreme poverty and undoing years of socio-economic progress in the Global South. The UN urged donors to display ‘unity and solidarity’ by increasing foreign aid and ensuring an equitable dissemination of vaccines? Yet did they? Or did they turn inwards, reduce aid and favour vaccine nationalism? These questions are central to this project which compares and explains the aid responses of three key donors: France, the United Kingdom and the United States. To do so, it adopts a novel conceptual framework combining regime complexity, which allows for the possibility that donors were acting in their collective self-interest as per the mantra ‘No-one is safe until everyone is safe’, and blame avoidance, which points to a more self-interested, parochial approach.

This project offers the first theoretically driven, in-depth comparative study of donor approaches to Covid. It advances public policy theories in ways that cut across conventional dichotomous thinking on cooperation versus nationalism. It also tells us more about how we in the Global North react to crises elsewhere and how our governments behave when regime hegemons (in this case, the USA and World Health Organisation) fail miserably. Finally, it makes concrete recommendations and identifies alternative forms of donor leadership that should build resilience in the event of future global crises.