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Le Lac Majeur ❦
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Paroles Etienne Roda-Gil
Musique Mort Shuman
Enregistré sur l’album « Amerika » (1972).
La chanson Le lac majeur doit son succès à sa musique lente, dramatique, répétitive où des aigus frisent sur la musique ample (même si on peut la trouver surchargée en instruments et en effets, cordes, sons de cloches…), à la voix de crooner légèrement vibrante de l’interprète, et en opposition à l’étrangeté de l’atmosphère dégagée par le texte.
S’il neige sur ce lac, ce ne sont pas d’intempéries dont il s’agit , même si les orages sont fréquents dans la région des Grands lacs italiens.
Ces flocons sont plutôt pétales de cendre, quelques mots nous mettent la puce à l’oreille :
glissades et bombardements, de nouveaux gladiateurs, le cirque meurt.
Au pauvre vin italien(…) habillé de paille pour rien qui m’interrogeait à l’époque répond le pauvre sang italien / Coule beaucoup et pour rien.
En deux strophes de douze vers Roda-Gil évoque un épisode méconnu de l’histoire italienne, la répression sanglante de l’insurrection de Bologne en 1874, suscitée par l’anarchiste Bakounine. Le feu d’artifice qu’il avait fait tirer sur le Lac Majeur en juillet 1874 pour sa femme, et la pluie de cendres qui en découle, symbolisent cet échec. « J’ai tout oublié du bonheur ».
La force du texte est dans l’opposition entre les détails presque triviaux, comme des flashs de mémoire : « J’entends comme un moteur / C’est le bateau de cinq heures » et le lyrisme de certaines images : « Les oiseaux-lyre sont en pleurs ». Et à l’énigme qu’elle contient, et qui ne se révèle qu’à la recherche. Mais qu’importe, le tragique, la mélancolie, l’absurdité de la situation, la désillusion, on les ressent même sans connaître l’histoire. Une fois que le sable de l’arène a absorbé le sang, on a envie de dire : Et le spectacle continue !
Il neige sur le lac Majeur
Les oiseaux-lyre sont en pleurs
Et le pauvre vin italien
S'est habillé de paille pour rien
Des enfants crient de bonheur
Et ils répandent la terreur
En glissades et bombardements
C'est de leur âge et de leur temps
J'ai tout oublié du bonheur
Il neige sur le lac Majeur
J'ai tout oublié du bonheur
Il neige sur le lac Majeur
Voilà de nouveaux gladiateurs
Et on dit que le cirque meurt
Et le pauvre sang italien
Coule beaucoup et pour rien
Il neige sur le lac Majeur
Les oiseaux-lyre sont en pleurs
J'entends comme un moteur
C'est le bateau de cinq heures
J'ai tout oublié du bonheur
Il neige sur le lac Majeur
J'ai tout oublié du bonheur
Il neige sur le lac Majeur
Musique Mort Shuman
Enregistré sur l’album « Amerika » (1972).
La chanson Le lac majeur doit son succès à sa musique lente, dramatique, répétitive où des aigus frisent sur la musique ample (même si on peut la trouver surchargée en instruments et en effets, cordes, sons de cloches…), à la voix de crooner légèrement vibrante de l’interprète, et en opposition à l’étrangeté de l’atmosphère dégagée par le texte.
S’il neige sur ce lac, ce ne sont pas d’intempéries dont il s’agit , même si les orages sont fréquents dans la région des Grands lacs italiens.
Ces flocons sont plutôt pétales de cendre, quelques mots nous mettent la puce à l’oreille :
glissades et bombardements, de nouveaux gladiateurs, le cirque meurt.
Au pauvre vin italien(…) habillé de paille pour rien qui m’interrogeait à l’époque répond le pauvre sang italien / Coule beaucoup et pour rien.
En deux strophes de douze vers Roda-Gil évoque un épisode méconnu de l’histoire italienne, la répression sanglante de l’insurrection de Bologne en 1874, suscitée par l’anarchiste Bakounine. Le feu d’artifice qu’il avait fait tirer sur le Lac Majeur en juillet 1874 pour sa femme, et la pluie de cendres qui en découle, symbolisent cet échec. « J’ai tout oublié du bonheur ».
La force du texte est dans l’opposition entre les détails presque triviaux, comme des flashs de mémoire : « J’entends comme un moteur / C’est le bateau de cinq heures » et le lyrisme de certaines images : « Les oiseaux-lyre sont en pleurs ». Et à l’énigme qu’elle contient, et qui ne se révèle qu’à la recherche. Mais qu’importe, le tragique, la mélancolie, l’absurdité de la situation, la désillusion, on les ressent même sans connaître l’histoire. Une fois que le sable de l’arène a absorbé le sang, on a envie de dire : Et le spectacle continue !
Il neige sur le lac Majeur
Les oiseaux-lyre sont en pleurs
Et le pauvre vin italien
S'est habillé de paille pour rien
Des enfants crient de bonheur
Et ils répandent la terreur
En glissades et bombardements
C'est de leur âge et de leur temps
J'ai tout oublié du bonheur
Il neige sur le lac Majeur
J'ai tout oublié du bonheur
Il neige sur le lac Majeur
Voilà de nouveaux gladiateurs
Et on dit que le cirque meurt
Et le pauvre sang italien
Coule beaucoup et pour rien
Il neige sur le lac Majeur
Les oiseaux-lyre sont en pleurs
J'entends comme un moteur
C'est le bateau de cinq heures
J'ai tout oublié du bonheur
Il neige sur le lac Majeur
J'ai tout oublié du bonheur
Il neige sur le lac Majeur
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