NST COPHIE’S: Zogoda Nzue 1992

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Né en 1955 à Dimbokro, dans le centre-sud de la Côte d'Ivoire, NST Cophie (ERNEST KOUADIO KOFFI) a grandi entouré de musique. Influencé à la fois par sa famille, sa grand-mère (une chanteuse de talent qui va le couvrir d'amour et lui inculquer un certains nombre de valeurs) et son père (excellent saxopho- niste et pianiste Jazz.) et son demi-frère Alpha Blondy a lui-même eu une carrière musicale réussie et par des musiciens de jazz américains tels que Chick Corea et Miles Davis, Ernest s'est vite rendu compte que la seule carrière qu'il avait l'habitude était de être lui-même musicien. Comme il se le rappelle, « tout le monde était musicien. La musique était dans le sang. Il semble donc naturel qu'il ait décidé de nouer son premier lien avec son compatriote musicien ivoirien Desire Godeou en 1968, suivi d'un autre groupe, The Husbond Mockers en 1970.

Au milieu du décodage, les lumières de Paris s'allument et en 1976, il s'installe en France pour se produire dans le cadre de Bozombo, le nouveau lien jazz-rock avec Desire Godeau, Augustinian Dahové, Theophilus Mall, Maxim Yoo, Dom Nonock et George Sissoko. Quatre ans plus tard, après avoir joué avec d'autres liens bien connus tels que N'Bomino, Osibisa, et avec de nombreux artistes dont Jimmy Hyacintho, Papa Wemba et Ernesto Djédjé, NST Cophie sort son premier album solo "Mon'Da Center" en 1980. Enregistré à Studio Caroline dans le 20ème secteur de Paris en l'espace d'une semaine, ce super album de presse privée autofinancé comprend les trois morceaux de choix que Kolite Records est fier d'offrir à nouveau au monde.
En harmonie avec sa patrie et son essence culturelle. Enfin et surtout, la longue de sept minutes "Mioukouna" est un excellent exemple de ce qu'Ernest appelle "Mr Zogodo dance", un mélange brillant d'afro-funk et de highlife, avec la ligne de basse d'Emil Ribo fournissant le sous-comioge du trock.
N.S.T. COPHIE'S est aussi une tête bien pleine. Il est titulaire d'une licence en communication et d'une maîtrise en cinématographie obtenue en France.

Au début des années 90, à une époque où la musique ivoirienne était en quête d'identité, il va débarquer sur la scène avec une pluralité de concepts originaux. L'homme séduit aussi par son look de jazzman, sa coiffure spéciale et son style ves- timentaire, toujours habillé en " rouge et noir" (Zogoda)

NST Cophie's était aussi un chanteur engagé, il avait composé la chanson "Faya Largeau" en hommage à ce qui se passait au Tchad à l'époque. Entre 1978 et 1987, le Tchad, soutenu par la France, et la Libye se sont affrontés dans le nord du Tchad notamment pour le contrôle de la bande d'Aouzou, au nord de Faya Largeau.
On lui doit aussi le titre "Africa For Somalie" composé pour les enfants de Somalie. Avec son titre "Ségrégation", il dénonce toute forme de ségrégation. On lui doit plusieurs titres à succès comme: "Vive les mariés", "Lady Diana"

En somme, Ernest dit que sa mission est "d'avoir ma musique dans l'esprit de tout le monde à cause du sacrifice que j'ai fait pour offrir la meilleure qualité. J'ai juste l'habitude d'être reconnu par ceux qui sont allés partager l'émotion de la vie... Ma mission est de rester dans le cœur de mes proches et de me connecter avec eux du mieux que je peux à travers ma musique en exprimant notre expérience de vie. Ma conviction est que la sensibilité musicale apporte la réalité à travers la vie."

Nst Cophie’s a effectué son dernier voyage. Le chanteur décédé le 8 mars 2020 à  55 ans ,aux Etats-Unis d’Amérique a été inhumé dans la stricte intimité familiale, au cimetière municipal de Dimbokro. Sa famille et ses proches ont respecté sa volonté. Même s’il a vécu pendant de longues années en France - jusque’à sa mort - il a toujours souhaité être enterré sur la terre de ses ancêtres. Avant l’ultime voyage, il y a eu une levée du corps à Ivosep. Alors qu’on s’attendait à voir une foule immense venir rendre un dernier hommage au chanteur disparu, l’on a été surpris de constater que le préau de la société de pompe funèbre, à Treichville, n’a pas refusé du monde. Les artistes ont également brillé par leur absence. Excepté Meiway et Tiburce Koffi, président du Conseil de gestion du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA). Après la levée du corps, la dépouille mortelle de Nst Cophie’s a été conduite à Dimbokro, sa ville natale.

Nst Cophie’s a marqué le monde de la musique ivoirienne avec son style qui lui était propre. Il laisse à ses fans inconsolables une riche discographie, dont le gros succès “Zôgôda N’Zué”.