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Concert du 08/12/2017 - Tugan SOKHIEV / direction
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L’Europe incandescente de Tugan Sokhiev
La pièce de théâtre Pelléas et Mélisande du dramaturge belge Maurice Maeterlinck devait créer un véritable cataclysme artistique : cette histoire irréelle et pourtant si proche de nous d'amours impossibles devait en effet inspirer à Fauré, Schoenberg, Debussy ou encore Sibelius (pour ne citer que les plus célèbres) des pages sublimes, toutes de passion tu et d'émotion poignante. Le Pelléas de Fauré, avec ses harmonies capiteuses, en fut l'un des premiers et plus frappants exemples.
Le Concerto pour violon d'Alban Berg fait partie de ces immenses chefs-d’œuvre incontournables du répertoire. Moment unique où Alban Berg, l'un des chantres de la modernité avec ses amis Arnold Schoenberg et Anton Webern, plonge à cœur ouvert dans les racines de son art, et jette un pont inattendu entre la musique de Bach et celle de son temps pour créer ces pages parmi les plus bouleversantes du répertoire pour violon et orchestre. Ce concerto, qu'il dédie « à la mémoire d'un ange » – la fille d'Alma Mahler décédée à 18 ans à peine dans un tragique accident –, est comme un requiem qui ne dirait pas son nom, traversé de moments de lumière et d'espérance malgré la douleur évidente du propos. La façon que Berg a d'utiliser des chorals luthériens au sein même de son écriture, tisse un lien extrêmement émouvant avec toute l'histoire et la tradition de la musique germanique.
Même allégeance au passé avec les Danses symphoniques de Rachmaninov, dont la modernité procède d'un jeu incessant avec les modèles du passé, dont ces danses sont une sorte d'hommage ultime. Nées d'une commande du chorégraphe et danseur Michel Fokine, à qui Rachmaninov avait initialement refusé de composer une musique de Ballet, ces Danses symphoniques restent aujourd'hui comme son œuvre testamentaire.
La pièce de théâtre Pelléas et Mélisande du dramaturge belge Maurice Maeterlinck devait créer un véritable cataclysme artistique : cette histoire irréelle et pourtant si proche de nous d'amours impossibles devait en effet inspirer à Fauré, Schoenberg, Debussy ou encore Sibelius (pour ne citer que les plus célèbres) des pages sublimes, toutes de passion tu et d'émotion poignante. Le Pelléas de Fauré, avec ses harmonies capiteuses, en fut l'un des premiers et plus frappants exemples.
Le Concerto pour violon d'Alban Berg fait partie de ces immenses chefs-d’œuvre incontournables du répertoire. Moment unique où Alban Berg, l'un des chantres de la modernité avec ses amis Arnold Schoenberg et Anton Webern, plonge à cœur ouvert dans les racines de son art, et jette un pont inattendu entre la musique de Bach et celle de son temps pour créer ces pages parmi les plus bouleversantes du répertoire pour violon et orchestre. Ce concerto, qu'il dédie « à la mémoire d'un ange » – la fille d'Alma Mahler décédée à 18 ans à peine dans un tragique accident –, est comme un requiem qui ne dirait pas son nom, traversé de moments de lumière et d'espérance malgré la douleur évidente du propos. La façon que Berg a d'utiliser des chorals luthériens au sein même de son écriture, tisse un lien extrêmement émouvant avec toute l'histoire et la tradition de la musique germanique.
Même allégeance au passé avec les Danses symphoniques de Rachmaninov, dont la modernité procède d'un jeu incessant avec les modèles du passé, dont ces danses sont une sorte d'hommage ultime. Nées d'une commande du chorégraphe et danseur Michel Fokine, à qui Rachmaninov avait initialement refusé de composer une musique de Ballet, ces Danses symphoniques restent aujourd'hui comme son œuvre testamentaire.